HISTOIRE du MOULIN
Mémoire du Moulin
Au début du XVIème siècle, le seigneur
d’Auriac de Bourzac fit construire sur la rivière
Lizonne un moulin à huile, appelé autrefois
treuil, pour transformer les noix de ses importantes noyeraies. Sous
son influence, et celle des seigneurs de La Valette, la
région a connu plusieurs siècles de
prospérité et les moulins se sont
développés. Le Moulin du Treuil n'a pas échappé
à cet essor et s’est
agrandi pour recevoir jusqu’à trois paires de
meules qui ont moulu le grain de la vallée. Il est resté ainsi la
propriété des seigneurs d’Auriac
jusqu’en 1831.
L’avènement de la machine à
vapeur et de la fée électricité vont
sonner le glas de la petite minoterie traditionnelle et, entre 1831 et
1850, le Moulin du Treuil va changer cinq fois de
propriétaires et perdre au passage, lors d’une
importante transformation, une paire de meules pour faire place
à un banc de sciage.
En 1931, le moulin est vendu à une famille de riches
commerçants picards. Le moulin s’arrête
définitivement de tourner puis, lentement, faute
d’un quelconque entretien, se détériore
inexorablement.
En 2001, Brigitte et Patrick découvrent le site et rachètent la propriété en 2003. Ils engagent aussitôt d'importants travaux. Ils extraient des ruines du moulin le mécanisme et les meules miraculeusement en bon état. L'année suivante, ils entreprennent son nettoyage et la remise en état intégrale des 1,8 km de canaux. Il est encore temps de sauver le moulin d'une mort certaine, mais il faut faire vite.
Histoire récente
Depuis le 27 janvier 2006, l’eau franchit à nouveau la chute baignant l'endroit de sa douce sonorité cristalline.
A cette même date, a débuté un vaste programme de restauration des bâtiments afin de rénover de façon traditionnelle le site qui, tout en respectant et valorisant le patrimoine historique, apportera le luxe et le confort moderne. Trois gîtes et deux chambres d'hôtes sont nés d'une première phase de restauration. Au cours de ces travaux, le four à pain a été mis à jour sous la maison du meunier.
Il reste encore beaucoup de travail pour une remise en
état fonctionnel.
Notre souhait est de réhabiliter le moulin pour que sa roue
entraîne à nouveau le mécanisme, les
meules à farine et le moulin à huile de noix.
La vallée résonnera alors du doux chant de
l’eau dans la chute et du lent battement des pales de la roue.
Nous aurons fait revivre une partie du patrimoine du village et les
traditions pourront se perpétrer : soirées
d’ennoyage autour du feu avec histoires « des anciens
», pressage des noix pour en extraire l’huile si
délicate ou encore la mouture des grains de blé
et la confection des pains à l’ancienne dans le
four à pain.